La pêche à la mouche demande de solides connaissances et un matériel adapté à l’environnement ainsi qu’au poisson que vous traquerez. En effet, votre choix sera différent si vous comptez pêcher la truite en rivière ou si vous pêchez un bar au streamer.
Tout bon moucheur ne devra pas lésiner sur le reste de son équipement, moulinet, nymphe, streamer, mouche de plusieurs couleurs et bas de ligne de qualité se devront d’être au rendez-vous afin de maximiser les performances. Vous retrouverez d’ailleurs tout le matériel nécessaire dans notre collection pêche à la mouche.
Vous verrez que le choix du fil optimal pour votre pratique ne sera pas évident, il vous faudra faire la différence entre une ligne naturelle et synthétique, comprendre les différents niveaux de flottabilité, les nombreux profils et enfin, quel numéro choisir.
Tous ces éléments rentrent en compte lors de votre choix, l’une sera plus adaptée pour résister au vent, l’autre facilitera les lancers précis et sera plus adapté à des cannes avec un certain nombre de pieds.
Encore une fois avant toute chose, posez-vous la question du poisson que vous pêcherez principalement (truite, brochet, ombre ?) et le spot où vous pratiquerez le plus. Une fois que tout est clair dans votre tête, vous êtes prêt à continuer la lecture, amis pêcheurs c’est parti !
Les différences entre soie synthétique et naturelle
L’option naturelle
Vous vous en doutez chacune de ces options est intéressante. Elles présenteront cependant différents avantages et inconvénients, qu’il vous faudra prendre en compte afin de faire votre choix et d’embellir votre moulinet en vue de vous parer au combat.
Les fils naturel provient historiquement des vers et de la sériciculture, il sera très discret et vous profitera pour offrir de jolie présentation lors de vos attaques. Elle a également l’avantage d’opposer moins de résistance au vent et dispose d’une durée de vie très conséquente pouvant aller au-delà de 10 ans sans réel problème.
Très efficaces pour les pêcheurs en nymphe sous la canne à mouche, nous la conseillerons principalement pour ces derniers, bien que son utilisation ne soit absolument pas limitée à cette pratique.
Elle a bien entendu des défauts, il vous faudra la graisser pendant un temps et progressivement arrêter, elle nécessite un temps de rodage pour atteindre des performances optimales (aux alentours de 10h). Elle s’utilisera uniquement avec des cannes à action parabolique ou semi-parabolique, une action trop rapide aurait le malheur de la casser. Derniers défauts et pas des moindres, il vous sera difficile de pratiquer dans des spots encombrés à cause de sa fragilité.
L’option synthétique
Cette option vous apportera elle aussi son lot d’avantages et d’inconvénients. Vous pourrez remplir votre moulin avec plus de capacité, il vous sera possible de lancer loin sans forcer, les couleurs disponibles vous serviront d’indicateurs, et elle nécessite très peu d’entretien.
Elle nécessitera par contre d’être utilisé avec un moulin dit « large arbor » afin d’éviter l’effet de mémoire malgré le fait que certaines soient de petit diamètre limitant cet effet indésirable. Sa durée de vie est bien inférieure et elle risque de marquer votre matériel avec des traces de vernis.
Les niveaux de flottabilités
Les flottantes
Cette flottabilité est la plus répandue, principalement utilisé pour la sèche à la surface. Elle excelle en rivière ou dans les réservoirs, elle repose directement sur l’eau et vous permettra de l’arracher avec grande facilité.
Le lancer se fait également en toute simplicité, nous la recommanderons à un moucheur débutant, c’est le diamètre idéal pour faire ses armes.
Les intermédiaires
Directement importé des compétitions anglo-saxonnes, c’est une solution qui vous permettra de vous adapter rapidement en fonction des conditions auxquelles vous ferez face selon les journées.
L’achat de deux soies intermédiaires suffira à vous adapter à toutes les circonstances et d’être ainsi très polyvalent. Elle coule lentement, la rendant particulièrement adaptée à mi-hauteur, c’est-à-dire aux alentours d’un mètre.
Vous percerez également mieux le vent, cela vous assurera des lancements plus lointains qu’avec du floating. Il existe des variantes dites rapides et lentes, qui vous permettront de vraiment correspondre à vos besoins :
• Une version lente, pour effectuer des immersions précises et discrètes et faire évoluer vos mouches juste sous la surface.
• Une version rapide, pour pêcher plus profondément, d’atteindre plus rapidement votre profondeur cible.
Les plongeantes
Il s’agit de la catégorie coulante, représentée le plus souvent par la lettre S (sinking en anglais). Afin de conserver une certaine uniformité et éviter que seulement une partie soit immergée, elles sont compensées au niveau de leurs densités.
Vous pourrez ainsi proposer un beau lancer bien droit, l’avantage principal est que la présentation de vos leurres et bien plus efficaces et réalistes. Vous détecterez également avec plus de facilité les touches les plus subtiles, vos ferrages n’en seront qu’améliorés.
Les différents profils de soie
Il existe plusieurs profils, ou silhouettes pour ceux qui préfère, qui permette de vous adapter à une pêche bien particulière et à vos objectifs. Mais comme toujours, elles ont des avantages et des inconvénients, il est important de connaitre leurs spécificités pour faire votre choix. 
Le profil parallèle L
Ce profil L ou appelé également simple fuseau, est principalement utilisé sur des versions naturelles et non synthétiques. Sa largeur est la même sur toute sa longueur, elle se prête à des utilisations exclusivement de proximité et fines. Nous ne la recommandons pas aux débutants.
Le profil double fuseau DT
DT signifie double tapé, sa forme conique et symétrique aux deux extrémités elle est très polyvalente et parfaitement adaptée aux débutants. C’est ce profil qui est d’ailleurs le plus utilisé de manière générale et ce n’est pas pour rien.
En effet, elle est relativement simple à lancer, et vous pourrez tout aussi bien faire des posés ardus à courte que moyenne distance. Autre point positif et pas des moindres, sa durée de vie, elle est vraiment bonne en raison de sa capacité a être utilisé de ses deux côtés. Lorsque le côté que vous utilisez fatigue, vous avez juste à la retourné et vous voilà de retour.
Le profil fuseau décentré WF
WF est l’acronyme de weight forward, poids en avant en français, elle dispose alors d’un épaississement à l’une de ses extrémités. Elle vous servira à pêcher à de grande distance et/ou lors de conditions venteuses. Comme son nom l’indique, le poids est mis en avant afin de performer au maximum dans ce genre de condition ou de pêches.
Le désavantage, c’est que vos posés ne seront pas aussi délicats qu’avec les profils précédents, ils seront bien plus abrupts. Les nouvelles technologies permettent tout de même d’atténuer ce problème.
Le profil fuseau conique pointe fine TT
TT pour triangle taper, son fuseau décalé est très long atteignant les environs de 12m. Elle se finit en queue de rat pour permettre des lancers aussi longs que le profil précédent.
Parcontre, vous garderez cette fois-ci un posé délicat et non pas violent. Elles sont ceci dit beaucoup moins résistantes qu’un fuseau décentré, sa durée de vie en est donc grandement impactée. Nous ne la recommandons pas au débutant, ce profil demande pas mal de temps d’apprentissage et de technique, une fois maitrisé c’est un vrai régal.
Les tailles ou quel numéro choisir ?
Les tailles sont représentées par des numéros de 0 à 15, qui correspondent à un poids par mètre linéaire. Le numéro 0 étant la plus légère jusqu’au 15 la plus lourde. 
Lors de l’achat de votre canne de n’importe quels pieds, le constructeur vous fournira une recommandation que nous vous conseillons de suivi à la lettre. C’est la plupart du temps marqué sur le blank, à la suite du sigle AFTMA (american fishing tackle manufacturer association) ou d’un #.
Si jamais vous vous retrouvez avec deux numéros, ne paniquez pas, le plus petits corresponds à un profil DT et le plus grand à un profil fuseau décentré.
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